• Une journée pas comme les autres, dédiée à toutes les femmes du monde.
• Une journée qui célèbre 102 ans de lutte pour l’égalité, la justice, la dignité et la considération.
• Une journée qui salut le combat extraordinaire de femmes ordinaires.
• Une journée qui rappelle les belles avancées dont nous pouvons être fières.
• Une journée pour prendre conscience que tout est possible, lorsque l’on se mobilise.
• Une journée qui doit disparaître, le jour où la lutte n’aura plus de raisons d’être.
Un siècle de lutte
Pendant des siècles, les femmes ont été considérées comme inférieures à l’homme. Moins intelligentes, moins respectables, les femmes sont longtemps restées au foyer, sans droits ni libertés. Après des années de lutte pour la considération des femmes, en 1910, une idée audacieuse germa dans l’esprit d’une jeune journaliste allemande. Révolutionnaire et socialiste, Clara Zetkin proposa d’officialiser le combat des femmes en créant pour elles une journée symbolique. Son objectif ? Dénoncer les inégalités entre les sexes et imposer une nouvelle considération de la femme. Validée, la proposition fut adoptée le 8 mars 1910 à Copenhague, lors d’une conférence de l’Internationale Socialiste des Femmes. Ce premier pas entraina un grand mouvement de réflexion sur la situation des femmes dans la société. De nombreuses manifestations s’organisèrent en Europe et dans le monde, pour la lutte des femmes contre les inégalités. En 1977, la Journée Internationale des Droits de la Femme fut officialisée par les Nations Unies et par la France sous le Gouvernement Socialiste de François Mitterrand en 1982
Les grandes dates
1882 : L’enseignement primaire devient obligatoire pour les filles, comme pour les garçons.
1907 : Les femmes mariées peuvent disposer librement de leur salaire.
1938 : Les femmes peuvent s’inscrire à l’université sans l’autorisation de leur mari, mais ce dernier conserve le droit d’interdire à son épouse de travailler.
1944 : Les femmes obtiennent le droit de vote et d’éligibilité.
1946 : Suppression de la notion de salaire féminin et mise en place du principe de l’égalité.
1965 : Les femmes peuvent ouvrir un compte bancaire et exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.
1967 : La contraception est autorisée (et remboursée par la Sécurité Sociale en 1974).
1975 : La loi Veil est adoptée pour autoriser l'IVG( Interruption Volontaire de Grossesse) (et remboursée par la Sécurité Sociale en 1982).
1975 : Ouverture du 1er refuge pour femmes battues.
1979 : Convention de l’ONU sur l’élimination des discriminations envers les femmes, ratifiée par la France en 1983.
1985 : Egalité des époux dans la gestion des biens de la famille et des enfants.
1990 : Reconnaissance du viol entre époux.
2002 : Possibilité de transmettre à l’enfant le nom du père ou le nom de la mère ou les deux noms.
2010 : La lutte contre les violences faites aux femmes est déclarée grande cause nationale.
Quelques chiffres clés
87,4 % : c’est le taux de réussite des filles au baccalauréat en 2009, contre 84,8% pour les garçons.
— Ministère de l’Education nationale, 2010
1020 euros : c’est le montant mensuel brut de la retraite moyenne touché par les femmes de 60 ans et plus en 2004. Soit un montant inférieur de 38% à celui des hommes.
— Sixième rapport du Conseil d’orientation des Retraites, 2008
17,2 % : c’est la part des femmes dirigeantes salariées d’entreprise.
— Ministère du Travail, Service des droits des femmes et de l’égalité, chiffres-clés 2007
Agents d’entretien : c’est la catégorie qui emploie le plus de femmes (878 000 femmes, soit 69,2 % de la catégorie).
— Insee, enquêtes Emploi du 1er au 4e trimestre 2008, calculs Dares.
3h48 : c’est le nombre d’heures en moyenne par jour que les femmes consacrent aux tâches domestiques contre 1h59 pour les hommes.
27,1 % : c’est ce que gagne de moins les femmes, tous temps de travail confondus, par rapport aux hommes.
— Ministère du Travail, Service des droits des femmes et de l’égalité, chiffres-clés 2009
Une journée c'est trop peu mais ne rien faire ce n'est pas assez.
Force est de constater les avancées année après année et qu'il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine .
Les inégalités dans la vie active se répercutent lors de la retraite :
en 2008, les femmes gagnaient en moyenne un peu plus de 830 € de pension. Contre 1743€ pour les hommes… soit une différence de 48 %.
Si les mentalités évoluent, il y a encore beaucoup de combats à mener.
Terminons sur une pointe d'humour.